L’ ARCS DE BASE DE RICKETTS (utility basic arch)
INTRODUCTION
PRINCIPES DE LA TECHNIQUE
FORME DE L’ ARC
CONFECTION DE L’ARC
ACTIVATION
DIFFICULTES RENCONTREES
ROLES ET FONCTIONS DE L’ARC DE BASE
MODIFICATIONS DE L’ARC DE BASE
CONCLUSION
INTRODUCTION
La conception des traitements
d'orthopédie dento-faciale et d’orthodontie selon le Ricketts a été répandue, en France, à partir
de 1966 par le Dr. Carl F. Gugino puis, ensuite, dans toute l'Europe, par
lui-même avec l'aide du Dr. Ruel W. Bench .
En France, J. Philippe
et son équipe, ainsi que M. Langlade et M. Picaud ont contribué à la connaissance de
la méthode.
Ricketts
a défini des principes dont certains étaient en opposition avec les
idées couramment admises aux Etats-Unis, il y a quelques années.
Partant de ses principes, il a défini
une technique pour mener à bien les traitements conformément à ses conceptions.
LES PRINCIPE DE LA TECHNIQUE
–
L’utilisation d'un système de compréhension du diagnostic et du traitement à
l'aide d'une maquette céphalométrique qui permet la visualisation des objectifs
à atteindre.
- la maîtrise
du mouvement de Torque au cours du traitement.
- l'obtention
de l'ancrage par la musculature ou par l’os cortical.
- le
déplacement des dents dans n’importe quelle direction avec une force
appropriée.
- la
modification orthopédique.
- le
traitement de l’overbite avant l’overjet.
- la
segmentation des arcs.
-
l’hypercorrection.
- le
déblocage de la malocclusion selon des séquences progressives de traitement
afin d'établir ou de restaurer une fonction plus normal.
- la
préfabrication des appareillages.
FORME
Il s'exécute en fil 0,16 x 0,16 Elgiloy
bleu afin de délivrer des forces légères continues.
L’arc commence avec une courbure
distale de 45°, une rotation distale de 15 à 20° et un torque postérieur
lingual.
Il s'appuie à la sortie du tube
molaire et descend verticalement de 4 à 6 m/m pour le bas et de 6 à 8 m/m pour
le haut, suit ensuite horizontalement le bord gingival jusqu'à l'extrémité
distale de l’incisive latérale, remonte verticalement, suite là courbure
horizontale de l’arcade.
Il redescend à nouveau après la
partie distale de l’incisive latérale et continue de façon symétrique, côté
opposé suivant la figure 51.
CONFECTION DE L’ARC
Utiliser
une pince 442 et procéder par les 5 étapes successives comme
l’indique le schéma de la figure en faisan des marques au crayon gras à
l'endroit où l'on doit exécuter les courbures.
La mise en forme de l’arc peut s'effectuer :
Après ces 5 étapes en utilisant la pince De La Rosa ( fig. 53).
En se servant des doigts de la main gauche
que l'on fait glisser sur l’arc en exécutant un mouvement courbe, tandis que la
même droite immobilise l’arc - voir fig. 54.
·Vérifier
que l'arc est bien dans le même plan : le poser sur une tablette ou sur une
plaque de verre et corriger les imperfections.
Les «tip back » ou courbures distales peuvent s'exécuter
selon les mouvements désirés.
En général elles sont
de 45°.
Le «toe in » ou rotation disto linguale molaire doit être de
15 à 20° suivant les besoins
Le «Torque » molaire ou inclinaison crono linguale molaire
doit être d'environ 30°.
ROLES ET FONCTIONS DE L’ARC DE BASE
positionnement
et ancrage molaire inférieur
rotation disto linguale des
molaires inférieures
redressement des molaires
versées mésialement
Torque radiculo vestibulaire
sous la ligne oblique externe et dans la corticale osseuse.
Déplacement
du segment incisif
Intrusion ou extrusion
jusqu'au nivellement du plan d'occlusion fonctionnelle.
Expansion, avancement ou
rétraction du bloc incisif dans les cas avec ou sans extraction.
Nivellement et rotation des
malpositions incisives
Contrôle de l’inclinaison
axiale par le torque corono vestibulaire ou corono lingual.
Stabilité de
l’arcade inférieure et emploi d’arcs segmentés.
Maintient la stabilité de l’arcade inférieure pendant le
positionnement séparé des canines.
Autorise l'emploi d’arc sectionnels variés.
Permet l’utilisation précoce d'élastique intermaxillaire.
Occlusion
fonctionnelle correcte.
Elimine l'interférence proprioceptive des incisives
inférieures.
Corrige la supraclusion, la proalvéolie ou la rétro-alvéolie.
Maintient la forme
individuelle de l’arcade et les relations molaires.
Hypercorrection facilitant la stabilité pendant la contention.
-
Permet d’exagérer la correction des rapports verticaux d’incisives
Interception
des malocclusions en dentures mixtes.
Corrige l’alignement incisif de façon
précoce.
Contrôle rapidement la normocclusion
molaire.
Permet l’éruption distale des
secondes prémolaires.
Autorise le baguage progressif
des dents et l’utilisation d’une mécanique segmentée appliquée par étapes
successives.
ACTIVATION
La force développée par cet arc se
situe entre 60 et 100 g.
L’activation peut s'effectuer au
niveau molaire ou au niveau incisif.
1) au niveau molaire : les objectifs
du traitement peuvent commander de :
-
supprimer
-Diminuer
-Augmenter le « tip back » ou
version
disto apicale
Il est possible d'augmenter le «tip
back » directement en bouche avec une pince 3 becs ou une pince d’O’Brien placée perpendiculairement à la
portion gingivale de l’arc en avant de la molaire.
2) au niveau incisif : la portion
intérieure de l’arc peut comporter
un torque corono lingual ou
un torque corono vestibulaire
Suivant les objectifs du traitement.
L'activation se fera toujours à la
pince d’O’Brien placée sur la section
antèro-gingivale latéralement contre la joue du patient suivant un angle
d'environ 45° avec l’arc.
Les activations peuvent effectuer
directement en bouche ou après démontage de l’arc.
Elles peuvent s'effectuer sur la
portion horizontale ou verticale de l’arc comme les l’indique la figure
Citons à ce sujet le Dr C. F. Gugino.
Toutes les activations de
l’arc au 0,16 x 0,16 doivent être plus importantes pour être efficaces en raison de la
résilience du fil.
Sans le contrôle du torque
molaire, les dents de six ans peuvent effectuer un mouvement vestubulaire
indésirable.
Les incisives peuvent
s’ingresser différemment d’un côté par rapport à un autre - vérifier que l’arc
soit dans le même plan.
L’arc peut parfois blesser la
joue ou « s’enliser » dans la gencive en raison de freins musculaires.
Corriger la hauteur des
parties verticales, la limiter au niveau des collets des dents voisines.
MODIFICATION DE L’ARC DE BASE
Arc de base de
nivellement
Cet arc peut comporter dans sa partie
antérieure des boucles de nivellement de toutes sortes : boucles en U, boucles en T, boucles d'expansion ou
boucles de contractions, etc.
Arc
de base d'expansion
Cet arc comporte une boucle aux 4
sections verticales.
Il est construit pour produire une expansion dans le
sens sagittal, aussi doit-on prévoir une longueur gingivale de l’arc toujours
supérieure à la distance de l'entrée du tube molaire à la partie distale de
l’incisif tandis que la partie ant de l’
arc doit être exécutée en fonction du
chevauchement incisif : prévoir donc les millimètres nécessaires à la
correction de ce chevauchement, de part et d'autre des attachements des
incisives latérales, symétriquement. :
On
peut à cet effet, se servir de la jauge d’arcade de l’auteur.
L’arc
de base d'expansion peut comporter dans sa section antérieure :
Un
torque corono lingual
Un
torque corono vestibulaire
Des
boucles multiples de nivellement ou d'expansion.
Arc de base avec crochets pour élastiques CL II
Ils possèdent une boucle ronde horizontale
externe devant la molaire avec un important toe in de la section postérieure et
une boucle ronde verticale derrière la canine avec une importante pliure vers
le haut dans la section canine
Arc de base de contraction
Cet
arc comporte 8 boucles aux extrémités verticales de la section gingivale
Il
est employé aux 2 arcades, mais c'est au maxillaire supérieur qu'il réalise
l'une des meilleures idées de Ricketts : le torque progressif, lors de la contraction du
secteur incisif, sous l'effet des tractions élastiques Classe II.
En
effet la traction élastique abaisse la boucle supéro antérieur de l’arc et
provoque un mouvement de torque de la section incisive qui se relève vers le
collet augmentant le torque
Ceci représente un
avantage certain, car la traction élastique augmentée d'un torque progressif
réalise un mouvement de translation des incisives sans égression.
Ce qui n'est pas
classiquement observé dans la technique de Begg,
ou, que l'on est obligé de combattre dans la technique Edgewise, par du torque antérieur additionnel constant
(démontage, activation du torque et remontage de l’arc).
L’arc
de base de contraction peut comporter au secteur antérieur des boucles de
contraction en T
La
boucle inféro postérieur doit être distante de 5
à 7 m/m de l'entrée du tube
molaire.
Il
est important de souligner que cet arc, de par sa fonction à tendance à
provoquer une mésio rotation vestibulaire des molaires, et qu'en conséquence il
faut incorporer un torque molaire, une version disto linguale (toe in) et disto apicale (tip back) importants.
Cet
arc ressemble au précédent mais comporte une boucle à nourrice, fermée, de
chaque côté des incisives latérales et un secteur antérieure plus court que les
sections postéro verticales
Lorsqu'il
est placé en bouche, la partie antérieure doit être au-dessus des collets
La
section molaire peut ne pas comporter de version disto apicale (tip Back) si l'on désire une ingression incisive supérieur
sans égression molaire, c'est-à-dire lorsque l'objectif du traitement commande
d'éviter d'augmenter le sens vertical.
Il est possible
d'adjoindre à cet arc un dispositif de traction verticale extra orale
Le maniement de cet
arc est délicat, fragile.
La boucle occlusale
peut gêner l’occlusion ou blesser la muqueuse si l’orthodontiste n'est pas
attentif aux petits détails de construction
CONCLUSION
Cette technique,
dérivée de la technique Edgewise, en a conservé le principe du contrôle des dents
dans les trois sens de l'espace au moyen des tubes, des « brackets » et du fil carré
ou rectangulaire Cependant, les forces appliquées ainsi que la manière
d'utiliser les fils sont bien différents.
Les buts sont
d'obtenir les meilleurs résultats possibles en un minimum de temps et un
maximum de rentabilité.
Ces résultats sont
de parvenir à un équilibre, c'est-à-dire à maniement correct des deux arcades
selon une occlusion idéale, un équilibre fonctionnel et un équilibre
esthétique.
On y ajoute un
dernier facteur : le temps.
En effet, les
différentes phases d'un traitement doivent être obtenues dans un minimum de
temps.
BIBLIOGRAPHIE
ORTHOPEDIE DENTO FACIALE TOME2
MICHEL CHÂTEAU
THERAPEUTIQUE ORTHODONTIQUE 2eme EDITION
MICHEL LANGLADE
EMC TOME 11
23490
D20 9-1984
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